Une journée de sensibilisation a réuni le 11 avril dernier les professionnels de l’enfance autour des répercussions des violences intrafamiliales. Objectif : mieux repérer, comprendre et agir face à ces situations encore trop fréquentes.
La Ville d’Hendaye poursuit son engagement dans la lutte contre les violences sexistes, sexuelles et intrafamiliales à travers son contrat de mobilisation locale (2020-2026). Ce cadre d’action vise à prévenir, former et fédérer les acteurs locaux, pour mieux accompagner les victimes et rompre les cercles de violence. C’est dans cet esprit qu’a été organisée une journée de sensibilisation à destination des professionnels en contact direct avec les enfants : personnel de crèches, enseignants, animateurs périscolaires, etc.
« Il m’a semblé incontournable de monter cette action afin de répondre aux besoins de ces professionnels », explique Leonor Labeau, conseillère déléguée à la lutte contre les discriminations. « Cette formation donne tout son sens aux objectifs du contrat car l’Éducation nationale, les établissements d’accueil de la petite enfance et le périscolaire communal contribuent à la protection de l’enfance face à ce fléau. »
Car qui mieux que ces professionnels, présents quotidiennement auprès des enfants, pour repérer les signes de souffrance, souvent dissimulés ? Un lien de confiance s’installe avec eux, parfois sur plusieurs années et avec l’ensemble d’une fratrie, leur conférant un rôle clé dans la détection précoce des violences.
Agir ensemble
La journée, née d’une consultation des besoins exprimés sur le terrain, a été riche en contenus. Elodie Nobili, psychologue clinicienne, a ouvert la session avec une intervention très appréciée, portant sur les mécanismes psychologiques des violences intrafamiliales et les signaux d’alerte chez l’enfant.
Des interventions des services sociaux et judiciaires ont complété cette approche. Sandra Dachary et Muriel Lagayette (SDSei) ont expliqué le circuit des IP (information préoccupante), tandis que Stéphanie Veyssière, procureure adjointe, a détaillé le travail du Parquet et le parcours juridique d’un signalement.
Pour Maika Baron, directrice de la crèche Dongoxenia, cette journée a été une prise de conscience : « C’était une journée riche d’enseignements, qui nous a permis de prendre conscience de l’ampleur des violences intrafamiliales… Les chiffres sont édifiants et nous appellent à une grande vigilance dans nos métiers afin de pouvoir agir le plus tôt possible et protéger les enfants dès leur plus jeune âge, notamment ceux qui n’ont pas encore accès à la parole. Par ailleurs, rencontrer les partenaires locaux nous a aussi permis de mieux les identifier et mieux comprendre les rôles et missions de chacun ».
Au vu de l’enthousiasme des participants et de la nécessité de renforcer encore les compétences sur le sujet, une formation plus approfondie pourrait être envisagée par le Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD). Une mobilisation qui témoigne de l’importance de faire front commun pour protéger les plus vulnérables : les enfants.