- La 22ème édition du festival aura lieu les 18, 19 et 20 août
- Des artistes locaux, nationaux et internationaux
Les villes d’Hendaye, Hondarribia et Irun, sous l’égide du Consorcio transfrontalier Bidasoa-Txingudi, organisent la 22e édition de Bidasoa Folk. Les 18, 19 et 20 août à Hendaye, Hondarribia et Irun respectivement, 3 concerts seront organisés avec des groupes qui font référence dans le domaine du Folk et de la musique contemporaine. À l’affiche, des artistes d’Allemagne, d’Algérie, d’Arménie, du Maroc, de Syrie, de Valencia et du Pays Basque.
Fondé il y a 22 ans, l’idée originale de ce projet interculturel était d’organiser un festival transfrontalier de musique folk en collaboration avec les villes d’Irun, Hondarribia et Hendaye sous l’égide du CONSORCIO TRANSFRONTALIER BIDASOA TXINGUDI.
Cette collaboration municipale dans le cadre de l’organisation a permis de conjuguer tous les efforts pour présenter un festival de musique folk de qualité, à travers des concerts gratuits, en vue d’attirer un public très varié : habitants de la Bidasoa et visiteurs, jeunes et moins jeunes, amateurs, connaisseurs, spécialistes…
Ce festival permet à Bidasoa-Txingudi de se développer en tant que centre d’intérêt culturel et touristique et, en même temps, de mettre en valeur la musique et les traditions de différents pays. De plus, la diversité culturelle et musicale de ce festival permet de mettre en avant la diversité culturelle de Bidasoa-Txingudi.
Programme des concerts
18 août – Dissidenten (Allemagne – Maroc) à Irun
Le festival débutera le 18 août à Irun avec un concert de Dissidenten, qui se produira à 20 heures, Plaza Juncal.
Le groupe a été fondé à Berlin en 1981 par Uve Müllrich, Marlon Klein et Friedo Josch. Leur vitalité multiculturelle leur a permis de se faire un nom au-delà des frontières musicales de l’époque, et c’est leur album « The world » qui a fait d’eux les pionniers du style « World Music ».
Leur nom définit leur style : leur dissidence par rapport à la musique faite en Allemagne dans les années 80 les a amenés à chercher, dans des pays comme le Maroc ou l’Inde, une nouvelle façon de comprendre la musique, par le vivre ensemble et la fusion musicale. Ils ont toujours été à l’avant-garde de ce style musical, et ont même été surnommés les « parrains du World-Beat » par le magazine Rolling Stone.
Le succès est venu avec l’album « Sahara Elektrik » (1984), qu’ils ont enregistré en association avec le célèbre groupe marocain « Lemchaheb », avec lequel ils ont atteint le sommet de nombreux classements de la musique indépendante dans le monde, y compris l’Espagne. La célèbre chanson « Fata Morgana » est extraite de cet album.
Sur scène, leur impétuosité les caractérise, plongeant ceux qui ne les connaissent pas dans un état d’ébahissement émotionnel.
19 août – Urbalia Rurana (Valencia) et Belar Hostoak (Euskadi) à Hendaye
Le deuxième concert aura lieu à Hendaye et se déroulera en deux parties. Urbalia Rurana fera la première partie du concert à 20:30, suivie ensuite par Belar Hostoak à 21h30. Ces concerts sont programmés au fronton Gaztelu-Zahar.
Urbalia rurana
Urbalia Rurana cultive son style particulier de musique populaire valencienne et méditerranéenne depuis plus de trois décennies. Fidèle à son idée fondatrice de rapprocher la musique traditionnelle valencienne des influences musicales d’autres pays sur les rives de la Méditerranée, cette mer est pour cet ensemble un espace d’évocation et d’inspiration constante.
Depuis 1990, ils tournent sur les scènes et les festivals nationaux et internationaux. Forts de leurs 7 disques, plusieurs prix nationaux et internationaux et la reconnaissance de la critique et du public, ils sont reconnus comme l’un des groupes racines du folk valencien. Par ailleurs, le groupe participe activement à la promotion et à la création de festivals de musique traditionnelle (Canto al aso de Massalfassar, Festacarrer de Ondara et Jávea Folk, entre autres).
Belar hostoak taldea
Le chanteur hondarribitar Txomin Artola est l’un des principaux représentants de la musique folklorique basque. Les chansons populaires et traditionnelles au traitement harmonique très généraliste définissent sa riche discographie.
En 1978, l’auteur-compositeur-interprète traduit en basque des textes des Feuilles d’herbe de Whitman, les transforme en chansons et les publie en 1978, avec un grand succès.
Près de cinq décennies plus tard, son fils Urbil Artola, en compagnie de Dani Venegas, Andoni Etxebeste, Antxon Sarasua et Jon Gurrutxaga, reprennent l’essence de ce projet pour l’adapter à leur manière et relancer une nouvelle vision de Belar Hostoak. Le spectacle compte aussi sur la participation de la poète Amaia Lasa, qui récite des textes de Whitman.
20 août – Maria Moramarco (Italie) et Mediterranean Voices (Syrie, Arménie, Algérie, Italie) à Hondarribia
La Plaza de Armas de Hondarribia sera le théâtre de la dernière journée de Bidasoa Folk. Ce concert sera également divisé en deux parties. À 20 heures, Maria Moramarco fera la première partie, juste avant la prestation de Mediterranean Voices.
Maria Moramarco
Issue d’une famille de chanteurs populaires, elle s’engage en 1976 dans le groupe Petilia, qui se consacre à la recherche et à l’étude des traditions populaires. À l’aide d’un enregistreur portable rudimentaire, elle enregistre des chansons populaires qui n’existaient jusqu’alors que dans sa mémoire et dans les témoignages de ses informateurs. Ces enregistrements ont donné naissance au recueil de chansons d’Altamurano.
En 1978, elle fonde avec Luisi Bolognese un groupe musical connu sous le nom de Ballalaico, rebaptisé Uaragniaun quelques années plus tard. Ensemble, ils participent à d’innombrables émissions de la RAI et à de nombreux festivals dans la région de Calabre, de Sicile et de Campanie. Ils obtiennent ainsi une renommée nationale et deviennent le groupe de référence de la musique traditionnelle de Murgia, une région du sud de l’Italie.
Grâce à son ouverture sur la mer, cette musique reçoit et apporte de nombreuses influences des pays voisins tels que la Syrie, l’Arménie et l’Algérie. Avec l’Italie comme fil conducteur et María Moramarco comme guide, les genres, les langues et les artistes se fusionnent dans une compilation de collaborations transocéaniques.
La rencontre sur scène de ces artistes constitue le spectacle Mediterranean Voices, un concert qui s’inscrit dans le cadre du projet Dignity Road, un projet unique de solidarité avec les camps de réfugiés du Kurdistan.
Mediterranean Voices
C’est l’exposition ultime de l’universalité de la musique, de sa capacité à permettre à deux ou plusieurs personnes ou pays de trouver un point de connexion et de créer un moment magique, capable de faire disparaître toute barrière sociale, économique, culturelle ou géographique.
Il s’agit également du concert le plus engagé, puisqu’il intègre des musiciens de pays dont le contexte politique et social actuel est difficile, rappelant à la mémoire occidentale la nécessité de soutenir et de ne pas laisser tomber dans l’oubli des pays comme la Turquie ou la Syrie, qui ont subi des tremblements de terre dévastateurs au début de l’année 2023.