La Ville s’engage sur la souveraineté alimentaire

Lors de la séance du Conseil municipal d’hier mercredi 30 juin, les élus ont approuvé la convention de coopération entre la Ville d’Hendaye, les communes d’Urrugne, de Biriatou et le Centre d’appui à l’activité et à l’emploi Lan eko pour la mise en place d’un projet alimentaire territorial. La convention a été signée ce jeudi 1er juillet.

L’alimentation, un véritable enjeu de politique publique

Les villes d’Hendaye, d’Urrugne et de Biriatou portent respectivement des politiques en faveur d’une alimentation saine, de qualité, écologique pour toutes et tous, et notamment vis à vis de la restauration collective et explorent des solutions permettant la réappropriation des surfaces exploitables en faveur de la culture, et de l’agriculture.

En signant cette convention, elles marquent aujourd’hui la volonté de s’associer au travers d’une convention de coopération sur le sujet de la résilience alimentaire, en partageant des objectifs communs et la volonté de créer un écosystème sur le bassin de vie favorable aux enjeux suivants :

  • revaloriser et étendre les productions agricoles du territoire dans le respect d’une agriculture écologique, qui soit vectrice d’emplois de qualité et de lien social
  • repenser les modes de production, de commercialisation et de consommation pour une meilleure valorisation des produits alimentaires locaux, notamment dans la restauration collective
  • tout en ancrant le bassin de vie de la Bidassoa comme un territoire de référence

Les trois villes s’engagent donc à travailler en coopération sur ces sujets, avec l’appui technique du Centre d’Appui Lan-eko, outil de développement du territoire, pour animer ce partenariat.

La convention vient attester de la volonté publique de mutualiser les enjeux, les outils et les ressources visant à construire un projet alimentaire pour le territoire, en travaillant le premier levier de la restauration collective.

Elle présente également le cadre partenarial, les objectifs et les moyens mobilisés par les quatre parties.

Le plan d’actions

Afin de répondre aux objectifs et enjeux définis, deux actions principales seront déployées :

  • Un diagnostic de territoire en termes d’offre et de demande alimentaires :

La nécessité d’un travail d’identification de l’offre et de la demande alimentaire sur le territoire de la Bidassoa reste un enjeu majeur afin de définir les leviers et outils possibles et les possibilités de mutualisation. À ce titre, Euskal Herriko Laborantza Ganbara et Lan-eko seront mobilisés afin de mettre en œuvre ce diagnostic, et tirer une photographie précise de la situation agricole et alimentaire sur le bassin des trois communes.

Il s’agira donc de réaliser un diagnostic complet du territoire au Nord de la Bidassoa : offre alimentaire, demande alimentaire, infrastructures, cadre réglementaire, outils existants, etc., et de mener des enquêtes de terrain auprès des producteurs et des établissements de restauration collective d’Hendaye, de Biriatou, et d’Urrugne.

Ce diagnostic permettra de définir les leviers possibles, dont l’opportunité de développer des outils mutualisés sur le territoire d’action pour la restauration collective (centre de transformation, plateforme logistique, cuisine centrale, etc.)

  • Une mobilisation des acteurs du territoire afin de fédérer autour d’un projet alimentaire pour le territoire de la Bidassoa.

Un travail de mobilisation continue des acteurs territoriaux est nécessaire afin de fédérer autour d’un projet alimentaire de la Bidassoa, et de coopérer sur la faisabilité d’outils mutualisés pour le territoire. Aussi, le chargé de mission de Lan-eko assurera un travail de mobilisation de ces acteurs :

  • Les agriculteur.rices.s/producteur.trice.s et leurs représentant.e.s
  • Les ateliers de transformation
  • Les entités publiques/collectivités
  • Les acteurs du territoire qui ont entamé une réflexion sur les questions alimentaires
  • Les coopératives de consommateurs
  • Les restaurants collectifs
  • Les restaurants
  • Les commerces de proximité
  • À terme l’ensemble de la population

Ils, elles l’ont dit

«  Lan eko favorise la création de projets collectifs de territoire. C’est donc naturellement que la structure travaille ce sujet depuis plusieurs années déjà et a été missionné pour animer et coordonner les actions en faveur de ce projet autour de la résilience alimentaire ». Claire Legardinier, présidente du Centre d’appui à l’activité et à l’emploi Lan-eko

« Porter des politiques en faveur d’une alimentation plus saine et plus durable, c’est un projet ambitieux auquel tous les élu.e.s sont attachés. Nous souhaitons améliorer le contenu des assiettes de nos aînés, de nos enfants et des usagers des différents établissements collectifs en apportant notamment un mode d’approvisionnement local au service des restaurations collectives ». Céline Cotinat, adjointe déléguée aux circuits courts et à la souveraineté alimentaire.

« Outre l’action municipale, ce sujet est également traité au niveau de l’agglomération Pays basque dans son projet alimentaire de territoire. Il s‘agit à la fois de répondre aux attentes des agriculteurs et des consommateurs, de rendre accessible à tous une alimentation locale de qualité respectueuse de l’environnement, de développer la capacité du territoire à produire sa propre alimentation. Cette signature nous engage également moralement sur tout ce qui concerne l’amélioration du revenu agricole mais aussi sur la préservation de l’eau et du foncier ». Kotte Ecenarro, Maire d’Hendaye et vice-président de l’agglomération Pays basque

« En ces temps de crise, il est indispensable de penser à la sécurité alimentaire et d’agir en faveur des publics les plus vulnérables ». Solange Demarcq Egiren, Maire de Biriatou

« La commune porte aujourd’hui un projet allant dans le sens de cette démarche partenariale. Il s’agit de la création d’un centre de formation en permaculture et agroécologie ». Marie Christine Elizondo, 1e adjointe à la ville d’Urrugne

 

 

 

 

 

 

 

 

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