Un conseil d’école extraordinaire s’est tenu le 10 décembre à l’école élémentaire de la gare. Il faisait suite aux événements du 29 novembre relatifs à l’évasion de 5 retenus du centre de rétention administrative jouxtant l’école.
Inspectrice d’Académie, directrice de la Police aux Frontières (PAF), conseiller et référent sécurité, directrices et enseignants, personnel communal en charge du périscolaire, élus en charge des affaires scolaires et sécurité, parents d’élèves délégués… Tous les acteurs concernés avaient répondu présents pour faire le point sur cet incident et apporter certaines améliorations dans le fonctionnement du plan particulier de mise en sûreté (PPMS).
Tout a été fait pour la sécurité des enfants
Après un rappel des faits par les agents qui ont donné l’alerte et la mise en confinement des enfants et des enseignants par les directrices des écoles, Judith Gäbel, directrice de la PAF est revenue sur le déroulement de l’incident, expliquant qu’il était normal et légitime que les parents d’élèves, enseignants et élus municipaux obtiennent des réponses à leurs interrogations.
Quelques heures auparavant, la directrice de la PAF avait d’ailleurs convié la première adjointe Chantal Kehrig, Nicole Butori, adjointe chargée des Affaires scolaires, Frédéric Tranché, adjoint en charge de la Sécurité à une visite du centre de rétention administratif (CRA). Une démarche bienvenue qui témoigne de la volonté de collaborer avec la Ville mais qui a également montré aux élus la complexité du travail effectué par le personnel du CRA.
Plusieurs mesures proposées
La directrice de la PAF a informé l’assemblée des mesures qui vont être prises dans les meilleurs délais pour éviter le renouvellement d’une évasion, à savoir, le rehaussement du mur mitoyen, surélevé d’un grillage anti retour. Les systèmes de détection seront renforcés et les fenêtres barreaudées. Les mesures prises ont pris en compte la nature du bâtiment limitrophe afin de garantir la sécurité des enfants sans pour autant les perturber.
Les parents délégués ont été rassurés par les informations données : la PAF a bien pris en compte la problématique et les précautions humaines du personnel communal et des enseignants ont été saluées. Toutefois, ils ont estimé qu’une communication auprès des parents les aurait apaisés. Parmi les pistes d’amélioration, il a été préconisé d’informer les parents d’élèves délégués au conseil d’école en cas de crise. Toutefois, s’agissant de l’incident du 29 novembre, l’inspectrice d’Académie a tenu à préciser que l’école n’était pas visée puisque les retenus n’ont fait que traverser l’aire de stationnement et la cour pour regagner au plus vite la voie publique. Il a été rappelé qu’en pareil cas, la directrice de l’école était à la disposition des parents pour répondre aux questions.
Des axes d’amélioration pour un PPMS toujours plus performant
Cette réunion était également l’occasion de revenir sur deux points essentiels. D’une part, le déclenchement des moyens d’alerte et d’alarme. En effet, lors de cet événement, aucun signal sonore n’a été utilisé dans l’intérêt des enfants et de la situation. Par ailleurs, le dernier exercice réalisé le 14 octobre dernier a invité la Ville à affiner et à améliorer la diffusion d’un signal adéquat et davantage audible.
D’autre part, afin d’améliorer la communication entre l’école primaire et maternelle, les élus ont informé l’assemblée de l’achat de talky walky.
Des retours sur l’avancée des décisions seront faits au prochain conseil d’école le 17 février.