Dans le cadre du label Terre de Jeux, il revient à la Ville de faire vivre les JO de 2024. Parmi les initiatives proposées, celle de présenter les bénévoles qui font vivre les clubs sportifs est apparue comme une évidence. Après Patricia Barbier du Hendaye Basket Ball, faisons connaissance avec la Volontaire d’or du mois d’Août : Nathalie Behasteguy du Stade Hendayais Rugby.
VOLONTAIRE D’OR #2
Responsable Magasin (Gestion de stock)
Trésorière au Stade Hendayais Rugby
Athlète préférée : Danièle Irazu (76 sélections en équipe de France)
Hendaye, le rugby et Nathalie ?
Personnellement, je n’ai jamais fait de sport. Par contre, mon mari jouait au basket quand il était jeune et s’est mis au rugby sur le tard à 18 ans. Mon fils a débuté le rugby à l’âge de 5 ans. J’ai voulu le suivre dans son aventure. Cela fait 12 ans que je suis impliquée dans le club. Au départ, je faisais de l’administratif à l’école de rugby puis je suis devenue dirigeante. Quand les nouveaux présidents sont arrivés il y a 2 ans, j’ai intégré le bureau en devenant trésorière au sein de l’association.
Que dites-vous à une personne qui a l‘image du rugby comme un sport dangereux ?
Je prends souvent l‘exemple d‘autres sports en faisant un comparatif avec le basketball et le handball. Même si ce sont des sports qui se jouent à l’intérieur, l‘aspect physique fait partie intégrante des règles avec beaucoup de contacts. C’est vrai qu’on peut avoir de l‘appréhension avec le rugby mais ils apprennent depuis tout petit les plaquages et les différentes règles de sécurité. Ce n’est pas un sport plus dangereux qu’un autre car le respect est essentiel : le respect du copain, de l’adulte et de l’éducateur. Au rugby, tu peux être petit ou grand, il y a de la place pour tout le monde car nous avons besoin de tous les profils pour former une équipe. Le rugby est l’un des seuls sports permettant de réunir des personnes avec un physique totalement différent.
Quelle est la politique du club concernant les personnes en situation d’handicap ?
L’école de rugby a déjà accueilli des enfants ayant des troubles d’autisme dont l‘intégration s‘est faite sans problème. Les enfants jouent au rugby sans se poser de questions ou de savoir si la personne en face de lui est différente. Cela se fait naturellement. Je me souviens lors d‘un match de mon fils en catégorie cadets, l’équipe adverse avait un joueur avec un seul bras qui jouait à la mêlée.
Le club souhaiterait intervenir auprès de l’hôpital Marin en faisant connaître le rugby à ses résidents. Pas forcément sur un terrain de rugby mais en présentant le sport aux adultes handicapés de l’établissement.
Quel est votre point de vue sur l‘engagement des femmes ?
C’est justement l’objectif du club cette année. L’école de rugby est labellisée et se doit de développer l’activité féminine. Nous avons intégré un alternant dans le cadre de Campus 23, programme lié à la Coupe du monde 2023 en France, qui a organisé un tournoi de rugby féminin à 5 le 26 juin dernier. L’événement a été organisé au stade et nous avons accueilli des équipes venant de Villeurbanne, d’Anglet, de Biarritz. Ce fût une très belle promotion pour le rugby féminin.
Concernant la pratique féminine, l’image que renvoie l’équipe de France est très important. Si elle fait un bon parcours dans les compétitions internationales, comme récemment au tournoi des 6 nations, la pratique peut se développer.
Au rugby les filles peuvent jouer avec les garçons jusqu’à 15 ans. Deux jeunes espoirs de la génération de mon fils issues du Stade Hendayais évoluent aujourd’hui au sein de l’ASB, et l’une d’elle fait partie du TOP 50 France. Une équipe féminine existait il y a quelques années, et Danièle IRAZU détenait il n’y a pas si longtemps encore, le record de sélections pour une joueuse de première ligne.
Dans le club, on retrouve des femmes un peu partout : à l’Ecole de rugby, dans l’administratif, dans le codir ou en tant que bénévole. On pourrait penser que c’est un monde d’hommes mais à Hendaye, ce n’est pas du tout le cas.
Avez-vous réalisé des projets avec l’Espagne ?
Il y deux ans un rapprochement s’est fait avec le club d’Hernani qui évolue en Hegoalde. Pour la saison, deux équipes composées de joueurs des deux pays évoluaient dans le championnat espagnol et français. Malheureusement, avec la crise sanitaire, ce projet a été stoppé en cours de saison. Par la suite, le championnat en Espagne a repris alors que chez nous, il a été arrêté. C’était une très belle expérience pour les enfants, que ce soit au niveau de la langue, du partage, de la culture et du Rugby.
Que conseillerez-vous à une personne qui veut s’investir dans une association ?
Comme dans toutes les associations, toute aide est la bienvenue. Il suffit d’être passionné et bien vouloir donner de son temps. C’est une très belle façon de faire des connaissances et de s’intégrer dans la vie sociale.