Hendaye Tourisme et Commerce présentait ses vœux à ses partenaires le 17 janvier dernier.
Depuis deux décennies, Hendaye Tourisme & Commerce (HTC) ne cesse d’innover pour offrir de beaux souvenirs à ses visiteurs et participer à l’évolution de la destination. Mais, alors même que le dernier projet, « La Cité des Mémoires », vient d’être inauguré, nous voilà confrontés à un nouveau défi de taille : les nouvelles réglementations communautaires visant à limiter les meublés touristiques sur la zone côtière.
Les meublés touristiques dans la tourmente
Ces mesures vont entraîner une diminution significative de l’offre d’hébergement touristique à Hendaye, qui repose à 40 % sur les meublés touristiques. Cela induit également une perte potentielle de 50 % des recettes de la taxe de séjour pour la ville. « Avec cette disparition, la station va subir la double peine : une baisse des offres d’hébergements et par ricochet, une baisse de clientèle pour nos commerces », a souligné le président d’Hendaye Tourisme et Commerce Philippe Kehrig lors de son discours.
Le maire Kotte Ecenarro, particulièrement vigilant sur ce dossier, a pris la parole pour dénoncer les effets néfastes de cette réglementation. « Ce qui m’interpelle, c’est que cette décision, adoptée au niveau de l’agglomération Pays Basque, pénalise Hendaye plus que toute autre commune. Les élus de la majorité et moi-même n’ont pas voté cette délibération, et pour cause : nous sommes frappés de plein fouet par ces restrictions », a-t-il déclaré.
Le maire a rappelé que de nombreux meublés touristiques, indispensables en haute saison, ne peuvent pas être récupérés l’hiver. « Ces clients fidèles, habitués depuis des décennies, ne viendront plus. C’est un souci financier pour la commune que j’avais déjà évoqué à l’agglo, et je vais à nouveau interpeller son président. J’ai également évoqué le sujet avec le Député Peio Dufau », a-t-il ajouté.
Au-delà de l’impact touristique, la Ville subit d’autres dérives liées à la fiscalité : « Certaines résidences secondaires se déclarent faussement en résidences principales, ce qui va entraîner une perte de 170 000 € de recettes pour la commune, puisque la taxe d’habitation sur les résidences principales a disparu. »
Adapter les stratégies pour préserver l’attractivité
Malgré cette menace, la structure, qui a su atteindre 80 % d’autonomie financière grâce à une gestion rigoureuse, n’entend pas baisser les bras. Des mesures ont déjà été discutées avec les élus locaux et les représentants du Comité Directeur pour anticiper cette nouvelle donne. Une réduction de 10 % du budget de fonctionnement pour les missions de service public est prévue dès 2025, avec des ajustements potentiellement plus importants en 2026.
L’OTC prévoit un redéploiement de ses actions pour renforcer l’activité touristique hors saison et soutenir le commerce local. Cependant, certaines initiatives, notamment dans la communication et les animations commerciales, devront être rationalisées.
En parallèle, le maire a salué le travail de l’OTC, annonçant qu’une enveloppe de 50 000 € supplémentaire serait proposée lors du vote du budget en Conseil municipal pour soutenir la structure. « Nous voulons que l’Office de Tourisme et du Commerce continue à travailler comme il le fait, respectueusement pour le tourisme, tout en valorisant l’environnement et l’animation locale », a-t-il conclu.
En dépit de ce contexte préoccupant, des résultats encourageants sont à souligner. La vacance commerciale à Hendaye a chuté à moins de 9 %, contre 17 % en 2018 (14 % au niveau national) grâce aux efforts conjugués de la Ville et d’Hendaye Commerce. « Ces chiffres montrent que nous savons relever des défis et obtenir des résultats, même dans un environnement difficile », a ajouté le président.
Avec une équipe de 20 personnes pleinement engagées, l’OTC se dit prêt à relever les défis à venir pour continuer à dynamiser Hendaye et préserver son attractivité, tant pour les vacanciers que pour les résidents.
Pour terminer, Jean- Sébastien Halty, le Directeur de l’EPIC a mis à l’honneur 3 salariés de la structure. Bruno qui fait valoir ses droits à la retraite, Oihana qui part vers d’autres horizons après 15 ans dans la structure et Claire honorée pour ses 20 ans de service avec une médaille du travail.