L’essor économique d’Hendaye

L’eau de vie

Dans le milieu du 17ème siècle, le bourg d’Andaye était réputé pour sa foire aux eaux de vie.

L’eau de vie constitue sa principale spécialité et fut  « transformée » en liqueur. En 1906 fut créée la Société Anonyme  « La Véritable Liqueur d’Hendaye ». En 1955 Izarra racheta la distillerie mais la liqueur n’existe plus depuis 1991.

La fabrique de gourdes

Cet article connu sous le nom de «gourde» a reçu d’autres appellations : «Bota» pour les espagnols, «Chahakoa» ou «Xahatua» pour les Basques du nord et du sud, «peau de bouc» pour les Français.

Le premier atelier fut créé à Hendaye en 1908. De multiples recherches permirent d’améliorer la qualité des gourdes. Un brevet fut déposé en 1932. L’affaire prit une expansion spectaculaire, l’exportation fut un réel succès.

La manufacture d’armes

Créée en 1923, consacrée à l’origine à la fabrication de pistolets calibre 6.35, son activité s’achemine vers des modèles d’une technique plus difficile.

C’est en 1969 que naît le pistolet  « unique DES/69 »  qui devient champion de France, succès qui s’est confirmé jusqu’à nos jours. Il en sera de même de la compétition internationale puisque cette arme détient entre autres titres, le record national des U.S.A.. De très nombreux nouveaux modèles ont vu le jour. La manufacture d’armes est fermée depuis le 15 février 2001.

Aujourd’hui Philippe Uria, un des descendants du fondateur, travaille encore avec la même précision des canons et du matériel destinés à l’aéronautique et au médical dans ses ateliers des Joncaux.

La manufacture de bérets basques

Créée en 1920,  elle fut parmi les maisons industrielles qui portèrent très haut le renom de Hendaye. Le béret  « Perez-Jauregui » fut très vite connu et apprécié dans toute la France, à l’étranger, et surtout en Amérique du Sud.

Les espadrilles

En 1947, M. Berasategui ouvre un petit atelier familial d’espadrilles qui en 1968 se transforme en  » manufacture  » fabriquant dans les périodes les plus performantes jusqu’à un million de paires. Les espadrilles Berasategui ont été exportées aux U.S.A, en Angleterre, en Australie et en Italie. L’usine a fermé ses portes en 2000.

Les vitraux et mosaïques d’art Maumejean

Installée en 1923, rue de Santiago, la fabrique de vitraux fit rayonner en 13 ans le renom de notre cité dans le monde entier. La fabrication concernait surtout les vitraux d’église et les mosaïques. Les Ateliers endommagés par un 1er incendie en 1927 furent reconstruits, mais un second sinistre dans la nuit du 21 au 22 octobre 1936 entraîna la fin de cette activité à Hendaye.

A Hendaye, on peut retrouver les réalisations suivantes :

• des vitraux à l’Eglise Ste Anne et au magasin « Palais de cristal » (rue du Port)
• des mosaïques au bar Maitena (bd de Gaulle)

Les bateliers

Au Moyen Âge, pour traverser la Bidassoa, les autochtones ou les pèlerins pouvaient passer par le Pas de Béhobie ou par le passage de l’hôpital Saint-Jacques. La traversée s’effectuait à l’aide de bacs. Il y en avait un à Béhobie, un autre à Irun. Le bac fonctionnera jusqu’en 1914 puis au début des années 1960, le nombre de bateliers diminua considérablement.

Batelariak

Xahakoen saltegia

LE COMMERCE

Les Galeries Lafayette

L’ouverture se fit en 1927 sur le chemin de la Gare, en direction de la frontière espagnole. Ce « grand » magasin très bien approvisionné attirait une importante clientèle espagnole. 150 personnes y étaient employées. L’avènement de la république en Espagne et la dévaluation de la peseta entraîna la fermeture des Galeries Lafayette.

Les hôtels

Parmi les anciens hôtels d’Hendaye, citons les 3 plus connus :

• l’Hôtel de France et d’Angleterre, avenue des Allées, actuellement Lycée Professionnel
• le Grand Hôtel Imatz, Place de la République, transformé en résidence
• l’Hôtel Eskualduna, bd de la Mer, transformé en résidence

NAISSANCE ET ESSOR D’HENDAYE PLAGE

En 1925 fut créée à la Plage une nouvelle gare. Les perspectives qui s’ouvraient grâce à cette création ne pouvaient qu’être alléchantes pour la ville d’Hendaye, la plage étant une importante source de richesse. En 1884 le Casino fut bâti dans un style mauresque. De nombreux hôtels, ainsi que l’Eskualduna (1911) hôtel de grand luxe, le château d’Abbadia (1864), le golf du Domaine d’Abbadia (1911), attirent de nombreux touristes. De nombreuses villas sont construites le long du boulevard de la plage dans un style purement basque souhaité dès 1907 par le concepteur de la Plage Henry MARTINET avec le concours de l’Architecte Edmond DURANDEAU.

Du SANATORIUM a l’hôpital marin

L’établissement de santé  ouvert sous le nom de « sanatorium de la Ville de Paris » le 15 juin 1899 était destiné aux tuberculeux osseux (238 lits). En 1950 il a pris le nom d’Helio Marin. C’est à partir de 1970, avec l’arrivée de 58 enfants déficients mentaux profonds que l’hôpital découvre sa vocation. En 1973 sa capacité d’accueil est portée à 350 résidents. En 1979 il reçoit des malades adultes et enfants.

Cet établissement porte aujourd’hui le nom d’Hôpital Marin et il accueille une population adulte. Il dépend de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris.

Raymond Pointcarré, Président de la République, passe au Sanatorium le 3 octobre 1913 en se rendant vers l’Espagne. On a considéré cette visite comme une inauguration officielle de l’établissement. Le directeur de l’établissement à cette époque était le Dr Camino d’Hendaye.