Dans le cadre de son premier budget participatif, la Ville inaugurait une cabane à dons, située face au Centre social Denentzat, au 29 rue Richelieu, ce mercredi 30 novembre 2022.
Lorsque que Jérôme Jabin, porteur du projet, a proposé cette idée, il avait déjà en tête tout l’intérêt d’une telle initiative : » un kiosque ayant pour but d’une part, d’augmenter les espaces et pratiques de partage tout en donnant une seconde vie à nos objets ; d’autre part, de créer du lien social entre les habitants qui participent à la vie du quartier ; et enfin d’associer les citoyens aux enjeux locaux de développement durable.
Que peut-on y déposer ?
On peut y déposer des petits appareils ménagers, des vêtements en bon état, des chaussures, des livres, des denrées alimentaires non périssables, des objets de décoration, et en cette période festive des décorations de Noël/jouets. La gestion a été confiée au Centre social Denentzat, partenaire incontournable de l’action solidaire sur le territoire communal. La cabane est personnalisée avec des explications d’utilisation en Français et en Basque comme le stipule la politique linguistique de la municipalité.
Une réalisation qui s’inscrit dans la lutte contre l’isolement social et la précarité
Ce projet, dès le début de sa fabrication, était ancré dans un esprit de solidarité. En effet, c’est l’O.N.G Le fond des Hirondelles, située à Pau, qui a conceptualisé le meuble. C’est une vraie chaîne de solidarité qui contribue à l’emploi et à la réinsertion de personnes touchés par le handicap puisque qu’elle a fait intervenir des artisans menuisiers des ESAT via un partenariat avec l’ADAPEI 64 (Association Départementale des Parents et Amis de Personnes Handicapées Mentales).
Par ailleurs, le concept va plus loin avec une application permettant de localiser la cabane et d’échanger ou de céder des objets plus volumineux.
Pour Ganix Grabières, adjoint en charge de la Citoyenneté « on comprend tout de suite évidemment l’intérêt lié à la solidarité qu’il y a à avoir un lieu dans lequel des personnes ayant de faibles ressources puissent trouver des objets en bon état qui leur soient utiles. Mais il y a aussi 2 autres intérêts auxquels on ne pense pas forcément, à savoir, d’une part, un intérêt en termes financier pour la collectivité. Les objets, dont on n’a pas ou plus besoin, s’ils sont donnés ne sont donc pas jetés à la poubelle. C’est donc une économie au niveau de la collecte et du traitement dont ils auraient été l’objet en tant que « déchets » alors qu’ils sont encore en bon état. D’autre part, c’est aussi un intérêt en termes d’économie de ressources. Le réemploi, c’est éviter le gaspillage de matières premières en ne recréant pas quelque chose qui existe déjà et qui peut encore servir.
Une localisation stratégique
Pour cette première expérience, le choix du lieu s’est porté tout naturellement à proximité d’un lieu symbolique, celui du Centre social Denentzat, et ce, pour plusieurs raisons :
- le nombre et la diversité des personnes qui passent dans ces locaux, nombre et diversité en terme de donateurs potentiels mais aussi de bénéficiaires
- et pour qu’il y ait un regard porté très régulièrement, quasi quotidien même, afin que ce Kiosque solidaire soit et reste un vrai lieu de qualité
« Parce que je reste avec l’espoir que le succès de ce kiosque solidaire entraîne la nécessité de lui faire des petits frères dans d’autres quartiers de la commune, au nom de l’ensemble des élus du Conseil municipal et du comité de suivi, je remercie Jérôme Jabin pour avoir proposé ce beau projet ». a conclu Ganix Grabières.