Ohiko ospakizuna hilen oroitarriaren aitzinean egin da. Ikurrinak agurtu eta Kotte ECENARRO auzapezak, Chantal KEHRIG-COTTENCON lehen auzapezordeak eta Michelle MOUNIOS eta Jean-Michel ARRUABARRENA hautetsiek lore azaoak pausatu ondoren, guztiek De Gaulle jeneralaren mezua entzun dute, Joël COLLARD 39-45ko gerlari ohien elkarteko kidearen ahotsean, bai eta Armaden ministroaren Geneviève DARRIEUSSECQ estatu idazkariaren mintzaldia ere, auzapez jaunak emanik. Gero, segida osoa herriko etxerantz abiatu da eta han ohorezko hurrupaldia egin da.
De Gaulle jeneralaren ekainaren 18ko deia (leiho berria) (pdf - 49,06 KB - nouvelle fenêtre)
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L’appel du 18 juin 1940 du Général de Gaulle
« Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s’est mis en rapport avec l’ennemi pour cesser le combat.
Certes, nous avons été, nous sommes submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne de l’ennemi. Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd’hui.
Mais le dernier mot est-il dit ? L’espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non !
Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n’est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.
Car la France n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l’Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte.
Elle peut, comme l’Angleterre, utiliser sans limites l’immense industrie des Etats-Unis.
Cette guerre n’est pas limitée au territoire de notre malheureux pays. Cette guerre n’est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances n’empêchent pas qu’il y a, dans l’univers, tous les moyens pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd’hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l’avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là.
Moi, général de Gaulle, actuellement à Londres, j’invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j’invite les ingénieurs et les ouvriers spécialisés des industries d’armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, à se mettre en rapport avec moi.
Quoi qu’il arrive, la Flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas.
Demain, comme aujourd’hui, je parlerai à la radio de Londres. »
Message du secrétariat d’Etat auprès de la Ministre des Armées
Journée nationale commémorative de l’appel historique du général de Gaulle à refuser la défaite et à poursuivre le combat contre l’ennemi
«A mesure que s’envolaient les mots irrévocables, je sentais en moi-même se terminer une vie, celle que j’avais menée dans le cadre d’une France solide et d’une indivisible armée.»
Ainsi, dans ses Mémoires de guerre, Charles de Gaulle décrit les minutes durant les quelles sa voix porte un message décisif au cœur de la tragédie nationale. Ces instants marquent un avant et un après pour un homme désormais jeté «hors de toutes les séries». Ce général de 49 ans, inconnu du grand public, se dit prêt à assumer l’honneur de la France à un des pires moments de son histoire nationale.
Dans des heures sombres,le général de Gaulle a insufflé l’espoir et a allumé une lueur. Cette lueur, peu la virent, mais cette certaine idée de la France, c’était cel.le de la France Libre.
Dans]’effondrement généralisé, les mots simples et graves de l’Appel du 18 juin ont constitué un ferment d’ espérance pour les Français qui refusaient d’ accepter la défaite. Ces mots étaient une réponse pour tous ceux qui ne se résignaient pas et pour tous ceux qui voulaient se battre. Dès lors, ces hommes et ces femmes savaient que la poursuite du combat militaire, moral et politique était possible.
Tant d’épreuves, tant de bravoure et tant de sacrifices ont été nécessaires pour sauver l’honneur de la patrie, pour mener la Libération de notre pays aux côtés des Alliés, pour placer la France dans le camp des vainqueurs et pour restaurer la République !
Aujourd’hui, nous rendons hommage à l’homme du 18 juin. Nous honorons également la mémoire des hommes et des femmes des Forces Françaises Libres et de «l’armée des ombres». Nous saluons les morts de Bir-Hakeim et le plus d’un millier d’exécutés du Mont-Valérien, les combattants de Kieffer et les maquisards, les résistants du Limousin et les soldats de Provence.
Les mots de l’Appel du 18 juin 1940 appartiennent à notre patrimoine collectif et ont contribué à forger une part de l’identité de notre Nation. 79 ans après, avec ces mots, nous continuons à écrire l’histoire de la France et à porter haut les valeurs de la République.